L’insistance du Saint-Père sur la « lumière de la vérité » me ravit. De veritate nunquam satis… (sur la vérité on ne dira jamais assez)…

lundi 7 février 2011

UNIVERSITES CATHOLIQUES

CITE DU VATICAN, 7 FEV 2011 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce midi les participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour l’éducation catholique, auxquels il a dit que

« les thématiques abordées ces jours-ci ont comme dénominateur commun l’éducation et la formation, qui constituent aujourd’hui un des défis les plus importants que l’Église et ses institutions sont appelées à relever. Le devoir éducatif semble devenir toujours plus ardu car, dans une culture qui fait trop souvent du relativisme son credo, la lumière de la vérité vient à manquer et l’on considère même qu’il est dangereux de parler de la vérité, instillant ainsi le doute sur les valeurs de base de l’existence personnelle et communautaire ».

Je la relie à son discours du 11 juin 2007 dans lequel il proclamait que

« notre devoir est de tenter de répondre à la demande de vérité en confrontant sans crainte la proposition de la foi avec la raison de notre temps. […] Il est donc très important de développer ce que nous avons appelé l’an dernier « la pastorale de l’intelligence ». […] Dans une société et dans une culture qui, trop souvent, font du relativisme leur propre credo – le relativisme est devenu une sorte de dogme –, dans une telle société manque la lumière de la vérité, on considère même dangereux de parler de vérité… ».

Il s’avère que ces paroles lucides pourraient s’appliquer au cas concret étudié par la Commission de la Congrégation pour la doctrine de la foi présidée par le Cardinal Ruini au sujet des événements de Medjugorje.

Depuis l’instauration de la première Commission jusqu’à aujourd’hui, il semble bien que les évêques du diocèse de Mostar et de l’ex-Yougoslavie aient donné la juste place à l’intelligence des faits historiques avec le verdict du non constat de supernaturalitate.

Toutefois, depuis la déclaration de Zadar (1991) qui confirmait le non constat, la « pastorale de l’intelligence » a cédé la place à la pastorale des « bons fruits » promue par le personnel pastoral de Medjugorje et certains dignitaires étrangers.  On lit même dans certains blogues propagandistes qu’il faudrait embrasser les inventeurs de la fraude éventuelle, tellement les fruits de la manipulation sont admirables. La fin justifierait les moyens, le relativisme serait « devenu une sorte de dogme ».

Dans ces conditions, l’« intelligence de la pastorale » fait cruellement défaut  et il n’est pas étonnant que Benoît XVI, en accord avec l’épiscopat de Bosnie-Herzégovine, sollicite l’expertise des membres de la quatrième Commission pour répondre à la demande de vérité tant désirée par les fidèles qui se disputent autour d’un enjeu certain.

Espérons que cette « affaire pendante » sera résolue conformément aux aspirations réitérées hier par le Saint-Père et que la « lumière de la vérité » l’emportera !

Louis Bélanger