Le 24 juin, 1981 : la première « rencontre » entre la « Dame de Medjugorje » et Ivanka Ivankovic (15 ans), accompagnée de Mirjana Dragicevic (16 ans), a lieu aujourd’hui, en fin d’après-midi.
Au retour d’une promenade le long de la route qui conduit au hameau de Cilici, Ivanka voit une silhouette blanche, à 200 mètres de distance, et tente d’attirer l’attention de Mirjana en lui disant : « Regarde la Gospa ! »
Sa compagne rétorque : « Mais quelle Vierge ? Penses-tu vraiment que la Vierge nous apparaîtrait ? » Ivanka n’insiste pas. Il ne s’agit peut-être que d’un appel intérieur, car Mirjana ne voit rien. Sans plus, les deux adolescentes reviennent au hameau de Bijakovici.
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Retour dans le futur…
Voilà, brièvement, la reconstitution des premières minutes du premier évènement de la journée, selon les documents historiques que nous avons reproduits dans La face cachée de Medjugorje.
Retenons ceci, par souci de rigueur historique :
– Le personnage principal du premier jour est Ivanka Ivankovic. Elle est accablée par la perte de sa mère survenue lors d’une crise d’asthme bronchique, en avril 1981, à l’âge de 39 ans. Cette première vision — car, de l’aveu même d’Ivanka lors d’entrevues ultérieures, il s’agit d’une « vision » plutôt que d’une « apparition » — surgit trois jours après son quinzième anniversaire de naissance, moment fragile pendant un deuil éprouvant.
– Ivanka est la première à nommer la Gospa, aux côtés de Mirjana qui n’éprouve pas le besoin de regarder vers la colline, confirmant par là l’impérience, ou l’expérience intérieure profonde de l’adolescente endeuillée.
– S’il y a quelque chose d’authentique, au début des événements, c’est bien ce recours spontané au substitut spirituel de sa mère terrestre qui se confirmera dès le lendemain. Voilà des évènements marquants qui interdisent à l’analyste minutieux de ne parler que de fraude pour ces premières heures.
– Le personnage de la Dame de Medjugorje désormais « identifié » par la première et principale protagoniste du moment, les autres membres du groupe (Ivan Dragicevic, Vicka Ivankovic, Marija Pavlovic et Jakov Colo) le confortent au gré des circonstances, ce même jour, pour certains, le lendemain, pour d’autres.
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Le « comportement » de la Dame de Medjugorje, du premier au dixième et dernier jour de son « intervention » (24 juin – 3 juillet 1981)
Dans les articles qui vont suivre, nous profiterons de ce trentième anniversaire pour signaler les paroles et les gestes essentiels de cette entité énigmatique que le groupe des six jeunes et leur entourage (amis, voisins, parents, pasteurs) ont contribué à façonner.
En ce 24 juin 1981, l’entité reste silencieuse.
Mirjana le confirmera au Père Zovko, le 27 juin :
Le premier jour, nous n’avons rien entendu. Elle ne nous a rien dit. Nous sommes retournés à la maison et nous avons raconté cela aux gens. (La face cachée de Medjugorje, p. 255)
Selon la formule de René Laurentin (p. 141) :
« Marie sur la colline »
Mercredi 24 juin
« Apparition silencieuse et lointaine d’une silhouette blanche sur la colline de Crnica : une première fois vers 17 heures; la seconde vers 18 heures. »
Dont acte.
Avec mes salutations cordiales,
Louis Bélanger