Le Courrier des Balkans vient de publier un article critique de Rodolfo Toè sur Medjugorje :

Religion et nationalisme en Bosnie-Herzégovine : les trente ans de la “ Gospa ” de Medjugorje :

« Il y a trente ans, le 24 juin 1991, la Vierge apparaissait à six jeunes gens du village de Medjugorje, en Herzégovine. Depuis, c’est devenu l’un des principaux centres de pèlerinage marial en Europe. Lieu symbole du nationalisme croate, le pèlerinage de Medjugorje représente un « business » très rentable. Pourtant, l’Église catholique n’a jamais reconnu la réalité du phénomène apparitionnaire, ce qui n’affecte pas l’enthousiasme des pèlerins venus du monde entier. Notre correspondant a mené l’enquête. »

Un article qui n’aura pas l’heur de plaire aux adeptes de Medjugorje. J’ai soumis mon grain de sel dans la section « commentaires ». Le voici, au cas où il disparaîtrait sous peu :

Merci de votre reportage critique !
Monsieur Fosset devra ravaler sa salive : c’est en effet «demain la veille», puisque Le Courrier des Balkans a «laissé passer son genre de mail» qui ne propose aucune critique constructive en relevant d’éventuelles erreurs de fait ou d’interprétation dont vous seriez «coupable». Je vous encourage à poursuivre votre démarche critique.
Par ailleurs, j’aimerais signaler quelques points qui méritent correction ou précision.
En 1980, le règne de Jean-Paul II avait été instauré depuis deux ans. Il s’agit plutôt de 1975, année de la promulgation du décret Romanis Pontificibus par Paul VI.
Vous mentionnez que les franciscains, pour leur part, sont directement représentés au conseil d’administration de la Hercegovacka Banka. Je précisais dans une contribution publiée l’an dernier que les franciscains étaient si riches qu’ils avaient pu investir 40% des parts dans la fondation de la Hercegovacka Banka, selon les rapports qui circulaient à l’époque. Mais il me semble que, depuis, cette banque a fait faillite. Auriez-vous plus de précisions à cet égard ?
Vous écrivez : «Récemment, Benoît XVI a créé une commission d’enquête pour essayer de trouver un épilogue à ce scandale qui dure depuis dix ans.» À ma connaissance, la quatrième Commission ne porte pas sur le ou les scandales reliés à la Hercegovacka Banka. À mon avis, «le» scandale dure depuis trente ans et c’est «celui-là» qu’examinent les experts de la Commission…
Finalement, vous rapportez que la «déclaration des évêques croates à Zadar (1991) estimait “impossible de vérifier l’authenticité des apparitions”.» Il m’apparaît plus exact d’affirmer que la déclaration de Zadar signée par les évêques de la Conférence épiscopale yougoslave — on était en avril 1991 — se libellait comme suit : «on ne peut affirmer le caractère surnaturel des apparitions ou révélations» de Medjugorje. Ce qui n’empêche pas de «vérifier l’authenticité» desdites apparitions…

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